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Andalucia Bike Race (Partie 2)

X-Country le 21/02/2016 à ANDALOUSIE
Catégorie : Elite

Mercredi 24 :

Le réveil est difficile, la fatigue commence à se faire sentir. Nous voici à Cordoba pour les trois dernières étapes et aujourd’hui c’est l’étape la plus longue avec 90 km et 1900 m de D+. Le départ est donné sur les bords du Rio Quadalquivir, aux portes de la vieille ville.

Ce début de course est de nouveau neutralisé, vitesse de croisière 35/40 km/H. Sur le profil de l’étape on a 17 km de plat avant la première bosse, je ne suis pas du tout à mon aise, c’est très rapide. Antoine m’a mis 100 m, je suis dans les roues, ça roule fort en file indienne avec un vent de coté, ça bordure presque.
Mon second souffle arrive au pied de la bosse où je rejoins Antoine. On accroche un bon groupe, ça roule bien jusqu’au 1er ravito car 2 km plus loin je casse un rayon et ma roue frotte contre le cadre.
Après avoir essayé de la dévoiler en vain, on décide de faire marche arrière pour aller au poste de dépannage. Là bas les mécanos shimano me dévoilent moyennement la roue, je repars avec le doute que ça frotte encore. Dans l’affaire on a perdu une petite trentaine de minutes.
Nous voilà dans le trafic, ça bouchonne dans les singles, ma chaîne se coince et remonte dans le pédalier plusieurs fois, décidément ce n’est pas ma journée. Comme si ça ne suffisait pas, on aborde une ancienne voie ferrée sur un tronçon de 2 km. Traverses, rails et ballast nous secouent pas mal et on n'avance pas, je trouve même le moyen de tomber en tentant un bunny up par dessus le rail, ce qui me vaut le plus beau soleil de la journée. Le casque a tout pris, merci à lui…
2ème ravito et arrêt au stand, je dis à Antoine de partir devant. Je m’alimente pendant que l’équipe shimano me dévoile à nouveau la roue et me graisse la chaîne. Jamais deux sans trois, je m’aperçois que le pneu a bien rongé le cadre, de ce coup là le compte est bon et j’essaye de me remobiliser pour bien finir l’étape.
Les jambes me font mal pour revenir sur Antoine, dernière descente de 10 bornes, on a le droit à un joli panorama sur la ville de Cordoba. En bas 3 km de plat pour rejoindre l’Hacienda La Albaida où se situe l’arrivée. On boucle l’étape en 4H55

Jeudi 25 :

Avant dernière étape de notre semaine andalouse, les jambes sont raides. Aujourd’hui 83 km pour 2000 m de D+. Le départ est donné dans le centre ville de Cordoba. Sur le profil le départ est identique à celui de la veille jusqu’au dixième kilomètre où l’on entame un col de 5 km à 7%. Le départ est une nouvelle fois rapide et à froid ça fait de plus en plus mal. Dans le col, le peloton se scinde en petits groupes. On se hisse jusqu’en haut et on accroche un groupe d’une quinzaine de coureurs.
Le circuit proposé est plutôt roulant pour le moment, les jambes ne tournent plus très bien mais pour mettre du braquet ça passe encore. Les dernières étapes pèsent sur la condition physique et Antoine coince au bout de 30 bornes. Les montées sont difficiles, rocailleuses, en single. Il y a deux ou trois portages qui cassent le rythme, le ravito 2 fait du bien et comme à l’accoutumée il est bien fourni (Powerade, coca, eau, figues, noix, bananes etc…) de quoi tenir jusqu'à l’arrivée qui est identique à celle de la veille. La dernière bosse paraît moins raide, Antoine s’accroche et s’arrache même dans les dernières pentes pour recoller à un petit groupe et entamer la dernière descente. Très bon descendeur il me met 400 m arrivé en bas.
Il reste alors 4 km, poignée dans l’angle pour finir sur le halage et se hisser jusqu'à l’hacienda. On boucle cette étape en 4h24

Vendredi 26 :

Dernière étape, toujours un grand soleil sur Cordoba. Faute de temps pour laver les maillots de la semaine nous avons revêtu le maillot officiel de l’épreuve. Ce matin « upgrade » sur la ligne, nous voilà porte 3 donc plus proche de la tête de course pour le départ, ça fait du bien au moral.
Le départ est donné, on saute immédiatement dans les roues des élites placés porte 1 pour gravir la première ascension qui n’est autre que la dernière descente de la veille. Elle est technique, physique, la fraîcheur et la vélocité font la différence. C’est une montée de 10 bornes se poursuivant par une partie asphaltée pour finir par de gros taquets. Les 35 premiers kilomètres sont vraiment très durs.
Antoine est frais, il termine très bien cette semaine andalouse contrairement à moi qui pédale avec les épaules depuis le début de l’étape. Je serre les dents, il m’attend aujourd’hui, me motive et tente de me calmer, c’est ça l’esprit d’équipe. Pour moi, c’est une journée difficile, à essayer de tenir les roues.
la seconde moitié de l’étape est en profil descendant et c’est plutôt bon pour le moral. On commence à bien connaître les sentiers, ce sont les mêmes depuis deux jours. La dernière descente est inédite pour plonger vers l’hacienda. Il reste encore des forces et pour vraiment se finir on arrive au sprint avec une équipe italienne pour finir à la 36ème place « lol ».

Sur les 100 équipes Elite engagées au départ de Martos, seules 77 sont arrivées 6 jours plus tard au terme de la 6ème étape à Cordoba . Nous nous classons 50ème à 5H35 de la première équipe.

Nous avons parcouru au total 445 km, 12250 m de D+ et fait 24H13 de selle.

L’Andalucia Bike Race en quelques chiffres :

Pour 2 coureurs et 1'assistant:
- Inscription : 890€
- Billet d’avion aller : 200€
- Repas : 250€
- Gasoil Camping car : 400€
- Péages : 100€

Les plus : Tracés ludiques, techniques, paysages, fléchages, ravitaillements et assistance, la tombola de la soirée de clôture (j’ai gagné un cuissard BioRacer ;) )

Les moins : Pas de road book (sauf sur le site internet), rien de prévu pour les camping-cars. Les tonnes de papiers qui jonchent le bord des routes ….

arrivé Cordoba départ Cordoba Sur le hauteur de Cordoba Repos soldats


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